STOP à la misère des chats errants : la stérilisation comme seul remède !

Cette année, nous sommes très inquiets du peu d’appels reçus pour des demandes de stérilisation de chats errants, par rapport à la même période, les années précédentes. La période de reproduction a débuté, et l’apparition de nombreuses portées de chatons va rendre la situation catastrophique. 

Selon les statistiques, seul un chaton sur douze trouvera un foyer. Nés chez des particuliers ou bien dans la rue, les chatons se comptent effectivement par milliers chaque année, en Gironde. Ceux qui ne trouveront pas de famille sont voués à une vie misérable. Abandonnés au moment des vacances ou livrés à eux-mêmes après le sevrage de la mère quand ils naissent dans la rue, ils survivent comme ils peuvent, quand ils ne sont pas ramassés par la fourrière et euthanasiés faute de place pour les recueillir. Chassés, malnutris, malades, poussés par leurs hormones à se reproduire à un rythme effréné (2 à 3 portées par chatte du printemps à l’automne), tel est le devenir des chats des rues, causé par leur surpopulation.

Chatons mal en point 1
Chatons mal en point 2
Chatons mal en point 3

Deux solutions pour tenter d’enrayer le problème

La première consiste à recueillir un maximum de chats et de chatons pour les soigner et les faire adopter. Ceci permet d’en sauver quelques dizaines (voire centaines au mieux) par an et par association. Toutefois, cette solution ne suffit pas à limiter la croissance des populations de chats errants qui se chiffre en milliers (voire dizaines de milliers) par an, et il n’y a, de toute façon, pas assez de foyers d’adoption pour tous.

La deuxième solution est celle que l’École du Chat Libre de Bordeaux applique depuis sa création en 1999 : nous avons choisi de prendre le problème à la base et de faire stériliser les chats des rues de manière systématique et en grand nombre. Cela ne nous empêche pas d’accueillir en parallèle des chats et des chatons en vue de leur adoption.

Aujourd’hui, la deuxième solution est communément reconnue comme la plus efficace, mais encore trop peu d’associations ont les moyens de l’appliquer à grande échelle. L’arrêté du 3 avril 2014 précise que les communes doivent gérer les populations de chats errants sur leur territoire, en privilégiant des campagnes de stérilisation puis de remise en liberté. Pourtant, la mise en application de la loi tarde encore dans la plupart des municipalités.

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Stérilisation et réduction du nombre de naissances

Dans le but de sauver un maximum de chatons nés dans la rue en leur trouvant une famille, il faut absolument réduire le nombre de naissances en amont. En effet, nous avons un nombre de places limité par le nombre de familles souhaitant adopter. Chaque été, l’association, comme toutes les autres, doit ainsi malheureusement refuser de prendre en charge des dizaines de chatons.

L’École du Chat Libre de Bordeaux a choisi de faire stériliser un maximum de chattes errantes. Cela implique donc parfois l’interruption de leur gestation pendant l’opération. Les places libres en famille d’accueil sont réservées aux chatons de plusieurs semaines, craintifs pour la plupart, car n’ayant pas été habitués à la présence proche et bienveillante de l’Homme, que nous prenons le temps de sociabiliser afin de leur trouver une famille. Les responsables de l’association assument pleinement ce choix : à défaut de pouvoir tous les sauver, le sacrifice de chatons âgés de plusieurs semaines, voire de 2 ou 3 mois, est à leurs yeux bien plus choquant que l’interruption d’une gestation au moment de la stérilisation.

L’École du Chat Libre de Bordeaux fait adopter plus de 200 chatons par an, chatons sauvageons qu’elle enlève de la rue afin de leur procurer une meilleure vie. Elle fait stériliser une centaine de chattes gestantes par an (sur un total de plus d’un millier de chats errants opérés chaque année), ce qui équivaut à éviter la naissance d’au minimum 400 chatons, en ne comptant qu’une seule portée par minette. Si on laissait naître ces 400 chatons au chaud en famille d’accueil, qui s’occuperait des 200 chatons plus grands et craintifs que l’association prend normalement en charge chaque année ? Comment arriverions-nous à trouver une famille d’adoption pour tous ? Dans quelles conditions les chattes errantes sauvageonnes passeraient-elles au moins 2 mois de leur vie (le temps de mettre bas et de sevrer leurs chatons) ? Ces chiffres et ces constatations parlent d’eux-mêmes et constituent notre unique motivation.

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