Être famille d’accueil, c’est héberger chez soi des pensionnaires poilus sauvés d’une vie d’errance pour leur offrir une vie confortable et les préparer à l’adoption. C’est un bon moyen de profiter de la présence d’un animal sans avoir à s’engager financièrement ni sur la durée comme on le ferait lorsqu’on l’adopte.
Devenir bénévole pour l’association demande un investissement certes temporaire mais bien réel ! Quand on devient famille d’accueil, on accepte de partager son espace de vie malgré les contraintes que cela peut impliquer. Les chats sont sans conteste source de compagnie et de beaucoup de plaisir. Ils apportent bonne humeur et tendresse, mais demeurent des êtres vivants poilus qui ont besoin de s’exprimer physiquement ou par des miaulements !
Un engagement temporaire...
Une fois sortis de la rue par les bénévoles de terrain, les chats ou les chatons sont ensuite pris en charge par une famille d’accueil qui va soigner, socialiser, éduquer et chouchouter son ou ses petits protégés.
À leur arrivée, ces chats ne sont pas toujours en très bon état : parasités, maigres et parfois malades, des soins sont nécessaires pour les remettre sur pattes. Tous les frais liés aux soins vétérinaires des chats sont pris en charge par l’association. Par contre, la famille d’accueil doit être suffisamment disponible pour pouvoir conduire les chats chez le vétérinaire pour les soins habituels (identification, vaccination, stérilisation) et pour les cas d’urgence (fièvre, maladie…) et pour récupérer au local de l’association les produits nécessaires : antiparasitaires, vitamines, nourriture médicalisée.
Les premières nuits sont parfois un peu difficiles, le temps que les chats changent leurs habitudes et s’adaptent à de nouveaux horaires de vie. Il faut user de patience (et de souplesse !), pour créer un lien avec les chats craintifs qui, au début, n’ont de cesse de se cacher dans des lieux difficiles d’accès pour les humains (derrière le canapé, sous les meubles…). Accueillir des chats temporairement permet aussi de développer son imagination et de trouver des astuces pour déjouer les petits défauts de ses pensionnaires. Par exemple, créer des étagères ou parcours en hauteur pour les acrobates, afin de préserver meubles et rideaux de leurs griffes. Ou disposer grilles ou filets aux fenêtres pour pouvoir aérer sans risque que les chats ne s’échappent. Sans compter le nettoyage des poils et des litières, ou le retrait momentané des accessoires de décoration de son intérieur !
...pour un résultat durable !
Si les familles d’accueil continuent à accueillir des pensionnaires malgré toutes ces petites contraintes, c’est qu’elles ont le sentiment (à raison !) d’apporter leur contribution à la cause des chats errants, en offrant un avenir meilleur à ces laissés-pour-compte. Ces bénévoles sont en effet des acteurs charnière qui permettent de sortir des chats de la rue pour les faire adopter. Elles servent de transition entre leur début de vie difficile et leur futur au sein d’une famille. Leur rôle est donc essentiel et à ne pas prendre à la légère. Les bons soins prodigués et la connaissance acquise du caractère de leurs protégés leur permettront de trouver une famille qui leur conviendra au mieux. Cela demande du temps et un investissement personnel, mais une fois les minous en pleine forme et prêts pour l’adoption, c’est une grande satisfaction !
À lire aussi : Devenir famille d’accueil et Le témoignage de Cécile